mercredi 4 janvier 2012

Bar-sur-Aube - Grève des salariés de Manoir Industries

En lutte pour vivre dignement de leur travail

Article de la Dépêche de l'Aube de jeudi 22 décembre 2011 par Passy Connh

La grève massive et déterminée des salariés de Manoir Industries pour obtenir l’augmentation de leur pouvoir d’achat met sur le devant de la scène la nécessité d’un meilleur partage des richesses.

Lorsque l’on a face à soi les représentants d’une multinationale détenue majoritairement par des fonds de pensions américains, la lutte est difficile. Ces patrons ne sont pas des industriels mais des financiers pour qui l’expression « augmentation de salaire » est un gros mot.

Et lorsque les décideurs politiques, du local au national, partagent cette doctrine libérale, on fait de la France un pays de bas salaires où travailler ne permet plus de vivre dignement. Lorsque s’ajoute à cette injustice une inégalité de traitement social au sein même du groupe de 2 500 salariés dont fait partie l’usine de Bar S /Aube, la coupe est pleine.

Patrick Gracia, le leader cegétiste du mouvement est catégorique : « l’usine de Bar-sur- Aube est considérée comme la dernière roue du carrosse par la direction, alors que nous sommes la plus rentable du groupe. La prime de 1 200 € que nous réclamons n’est que le juste rattrapage de traitement que nous subissons par rapport aux autres unités ».


LES SOUTIENS AFFLUENT

Les élus communistes Baralbins leur ont apporté leurs « fraternels » encouragements. Un soutien naturel traduisant une cohérence qu’est venu rappeler J.-P. Cornevin devant les portes de l’entreprise, accompagné par Mireille Brouillet, candidate du Front de Gauche aux prochaines législatives dans la circonscription.


Devant les grévistes, il a déclaré que cette lutte « permettait de remettre au centre de la campagne de l’élection présidentielles, la question du pouvoir d’achat ». Regrettant que la quasi-totalité des candidats ne jureraient que par la mise en place d’une politique d’austérité visant à « rassurer les marchés financiers », il a déploré que « seul le Front de Gauche a la volonté de mettre fin à la dictature de la finance et propose d’augmenter le Smic et l’ensemble des salaires grâce à un meilleur partage des richesses ».
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Pour les financiers, l’expression augmentation de salaire est un “gros mot”.

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