mardi 14 février 2012

Les Sodimédical reçues hier par le candidat du Front de Gauche

Article et photos publiés le mardi 14 février 2012

Dans Libération-Champagne

Jean Luc Mélenchon va parler des Sodimédical dans ses meetings

Présidentielle - Le candidat du Front de gauche a reçu hier à son QG à Paris les salariés de Plancy ainsi que d'autres victimes des délocalisations, les Lejaby, Trois Suisses...

L'affaire Sodimédical est en train de dépasser les frontières du département. Hier, Jean-Luc Mélenchon a reçu dans son quartier général à Paris les salariés de Plancy, avec d'autres qui font depuis plusieurs mois l'actualité sociale, au niveau national : les Lejaby, Paru Vendu et Trois Suisses.
Après avoir écouté ces salariés pendant trois heures et demi, le candidat du Front de gauche a eu ce cri du cœur : « Allez voir aussi les autres candidats à la présidentielle. Il faut qu'ils prennent conscience de ce que vous vivez. On ne dort plus pareil après ».


De tous ces vécus, celui qui l'a visiblement le plus marqué a été celui des Sodimédical. Sur les 54 salariés, cinq avaient fait le déplacement à Paris, accompagné de leurs deux avocats, Philippe Brun et Nathalie Campagnolo.
Angélique a raconté à Jean-Luc Mélenchon leur combat qui dure depuis bientôt deux ans, leurs 32 procédures judiciaires, pratiquement toutes gagnées à ce jour pour empêcher la fermeture de leur entreprise. « La justice a ordonné à Lohmann & Rauscher de nous fournir du travail. On se présente tous les jours. Nous mettons du gazoil dans nos voitures. Nous n'avons pas de travail et ni paie depuis bientôt cinq mois ! ».


Cette situation n'a pas laissé indifférent Jean-Luc Mélenchon. Il a trouvé choquant qu'un grand groupe ait, en France, « le droit de prendre à la gorge et d'user de cette façon ses salariés. C'est là nuire aux intérêts fondamentaux de la nation. Le respect de la loi, ce n'est pas si je veux. Ce n'est pas l'impunité », a-t-il déclaré, relevant qu'un tel comportement est passible de prison et d'amende. Bernadette lui a raconté, à son tour, avec ses mots, ce que cela signifie vivre depuis bientôt cinq mois sans salaire. « Des gens sont dans un désespoir financier énorme. Moi, mon mari est retraité. Nous avons au moins un revenu. Mais j'ai des collègues qui n'ont plus du tout d'argent. Il y a des pleurs dans des coins ».


Les salariés de Sodimédical se font un honneur de pouvoir tenir le coup. « Ce serait dramatique que nous soyons obligés de demander la liquidation », a confié Angélique à Jean-Luc Mélenchon. Mais sans lui cacher que pour certaines personnes, cela devient de plus en plus difficilement tenable. « Elles ne nous disent pas tout. Mais on sait qu'il y a des gens interdits bancaires, menacés d'expulsion ».


Durant tout leur combat, ce qui leur a fait le plus mal, jusqu'à présent, est la déclaration de Philippe Adnot lors d'un conseil général : le fait qu'ils auraient refusé 30 000 euros. « Alors que cela ne nous a jamais été proposé », s'insurgent les salariés. « Ils se retrouvent stigmatisés alors que ce plan social à 30 000 euros a été inventé », a affirmé Me Brun. « Après cette déclaration de M. Adnot, on s'est retrouvé mal à l'aise vis-à-vis de tous ceux qui nous ont donnés quelque chose pour nous aider », a remarqué Angélique.


Jean-Luc Mélenchon a décidé de parler désormais des Sodimédical dans ses meetings. « Car la loi est violée sous les yeux d'un ministre du gouvernement ». Et financièrement, il va voir qu'il peut faire. « Car ils espèrent leur humiliation », a-t-il observé.

Jorge D'HULST - Libération Champagne

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