mercredi 8 février 2012

Après le meeting de Villeurbanne




Quelques échos « à chaud » du meeting d’hier soir :


Alexandria a commenté ses impressions à 23 heures 39 sur le blog de JL Mélenchon, comm 591, juste après le meeting, et c’est exactement ce que j’aurais écrit…. Si je savais aussi bien écrire :

Je ne croyais pas avoir le bonheur d'assister en direct à quelque chose d'aussi énorme.
Et pas seulement ce fabuleux meeting de Villeurbanne, où Danielle Obono a très bien tenu sa partie , où Pierre Laurent a été tout simplement fantastique dans son démontage du MES, et sa dénonciation du silence criminel de ses instigateurs, et où Jean-Luc Mélenchon s'est, une fois de plus, surpassé !...

Non. Tout ce mouvement, cette "phrase", pour reprendre un mot de Jean-luc, l'inexorable montée en puissance d'un événement historique. Et il nous l'explique en direct, nous rappelant les thèmes successifs de chacun de nos meetings !
La méthode expliquée en direct.
Rien de secret : la classe ouvrière, la parole expliquée, comprise et répétée "aux autres" (ceux qui ne sont pas dans la salle ou derrière leur écran), la solidarité.
Ce qui se passe s'appelle la rencontre d'un homme, d'un peuple, avec l'Histoire. Des mots forts, pleins, qui ringardisent définitivement les bouches en cul de poule de toutes les "belles personnes", et leurs communicants lessivés de bêtise et de mépris pour le peuple.
Ce soir, et merci, Jean-Luc, pour ces flamboyantes pages de Victor Hugo (**) , ce soir, je crois que j'ai senti s'incarner la révolution en marche.
Résistance ! Résistance ! Résistance ! Résistance !...

Max Linder (comm 580) a commenté la fréquentation de ce meeting en direct, à 23 heures 27, toujours sur le blog de JL Mélenchon :

N'oubliez pas ce qui s'est passé sur DailyMotion en même temps que les connexions FdG, soit 21.579 "vu" au moment où je tape ces quelques lignes.
Si nous récapitulons ! 10.000 au meeting à 2 étages (dernier chiffre fourni par la présentatrice à la fin du meeting), 4.500 révolunautes, et 21 500 sur DM, cela fait 36.000 ! (*)
Je crois que les choses bougent vraiment, alors n'oubliez pas de faire parvenir des supports financiers au FdG, car les meetings vont couter de plus en plus cher.....

Un tout petit bout (BFMtv) du meeting

Et un autre tout petit bout (iTélé)


(*) Et j’ajouterai que les 36 000 connexions internet représentent beaucoup plus que 36 000 personnes puisque beaucoup ont regardé en famille ou avec des amis, et qu’il y avait de nombreuses écoutes collectives (la nôtre, par exemple, à Troyes où il y avait une quarantaine de personnes).
(**) dès que je les retrouve, je les mets ici.

« En 93, selon que l'idée qui flottait était bonne ou mauvaise, selon que c'était le jour du fanatisme ou de l'enthousiasme, il partait du faubourg Saint-Antoine tantôt des légions sauvages, tantôt des bandes héroïques.

Sauvages. Expliquons-nous sur ce mot. Ces hommes hérissés qui, dans les jours génésiaques du chaos révolutionnaire, déguenillés, hurlants, farouches, le casse-tête levé, la pique haute, se ruaient sur le vieux Paris bouleversé, que voulaient-ils? Ils voulaient la fin des oppressions, la fin des tyrannies, la fin du glaive, le travail pour l'homme, l'instruction pour l'enfant, la douceur sociale pour la femme, la liberté, l'égalité, la fraternité, le pain pour tous, l'idée pour tous, l'édénisation du monde, le progrès; et cette chose sainte, bonne et douce, le progrès, poussés à bout, hors d'eux-mêmes, ils la réclamaient terribles, demi-nus, la massue au poing, le rugissement à la bouche. C'étaient les sauvages, oui; mais les sauvages de la civilisation.

Ils proclamaient avec furie le droit; ils voulaient, fût-ce par le tremblement et l'épouvante, forcer le genre humain au paradis. Ils semblaient des barbares et ils étaient des sauveurs. Ils réclamaient la lumière avec le masque de la nuit.

En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d'autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis, qui, accoudés à une table de velours au coin d'une cheminée de marbre, insistent doucement pour le maintien et la conservation du passé, du Moyen-Âge, du droit divin, du fanatisme, de l'ignorance, de l'esclavage, de la peine de mort, de la guerre, glorifiant à demi-voix et avec politesse le sabre, le bûcher et l'échafaud. Quant à nous, si nous étions forcé à l'option entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares »

Vicotr Hugo, Les Misérables

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