lundi 12 novembre 2012

Les quatre milliards d'Ayrault

Veni, vidi, vinci


Quatre milliards d'Euros, c'est le montant auquel pourrait s'élever l’investissement public dans le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes. Quatre milliard d'euros, avec 80% du cout du projet et toutes les infrastructures prévues autours, estimation du canard enchainé (source).

Photo : Wikimedia Commons cc Moulins
Quatre milliard d'euro pour un équipement qui ne relève d'aucune utilité publique quand on sait que les aéroports de Nantes, Rennes, Saint Nazaire et Angers sont tous très loin d’être saturés.
Quatre milliard d'euro qu'il nous faudrait à coup sur, ajouter au déficit creusé par la finance dans l'économie du pays. Car cette fois encore, comme pour les comptes publics, ce qui coute le plus c'est la prédation du capital sur la collectivité. Ce prix à payer c'est celui de l'inutilité, de la bêtise, de l'arrogance des puissants qui n'en peuvent plus d'imposer leur vision du monde. Comment pourraient-ils en être autrement çà leurs réussit, si insolemment



Pourtant, il nous faudra les arrêter, si nous voulons vivre ici, nous de ce pays, travailler la terre et en vivre.
Il nous faudra nous opposer à la suprématie du travail des forces d'argent, sur le travail des hommes.
Il nous faudra refonder, le droit de la propriété et de l'usage du sol, pour protéger la dignité et la vie.

Le 17 novembre (samedi prochain)
une grande manifestation sera organisée sur Notre Dames des Landes
pour soutenir les familles qui refusent d’abandonner cette terre encore vivante.


4 commentaires:

  1. Nantes premières prises de distance avec les dégradations de locaux du PS



    Ça y est, les premières déclarations de distanciation arrivent, suite aux cris d’orfraie de plusieurs responsables du PS (notamment Harlem Désir ou David Assouline) contre la dégradation d’une vingtaine de leurs locaux sur tout le territoire. De la même façon que le préfet de région Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, travaille sur place pour diviser les opposants entre "riverains, agriculteurs, qui forment l’opposition institutionnelle, et les activistes anarcho-libertaires", d’autres sont en effet en train de préparer le terrain de l’Etat à l’échelle nationale, à propos des sabotages et attaques solidaires décentralisées contre l’aéroport de Nantes et le monde qui va avec. L’un des premiers objets de ces déclarations est donc de commencer par séparer le bon grain de l’ivraie :

    D’abord en tentant d’extraire les méchants du marécage de l’anonymat des attaques diffuses : nommer pour mieux identifier (avec une étiquette imaginaire comme "extrême-gauche", "ultra-gauche", etc) identifier pour désigner, désigner pour isoler, isoler pour réprimer

    ensuite en les discréditant (insister sur le caractère "minoritaire" de ces "autres" revient non seulement à se distancier (c’est pas nous, nous on est avec le gros des troupes !) mais aussi à aider la police à se tourner du bon côté, c’est-à-dire vers cette "minorité" qu’il ne devrait pas être trop compliqué de réprimer une fois que ses contours artificiels auront été définis. Dans le même ordre d’idées, marteler le caractère "pacifique" de la lutte signifie que ces "autres" n’en font pas vraiment partie, et que l’Etat peut donc tranquillement s’en prendre à eux)

    et enfin, quant à ceux qui peuvent les trouver sympathiques, comme le lien n’est de toute façon que de type soutien "moral" avec "le mouvement", c’est-à-dire surtout pas celui d’un rapport de solidarité avec le pourquoi des actes incriminés, il s’agit là encore d’affirmer son extériorité aux faits plutôt que sa complicité avec eux. Dans ce cas, mieux vaut encore la fermer

    Mais après tout, quand le pouvoir recherche d’urgence des coupables, peut-il y avoir un autre objectif que celui de se distancier, lorsqu’on fait des déclarations publiques dont l’objet n’est pas d’affirmer sa propre solidarité ?
    C’est en tout cas d’une toute autre teneur que ces quelques mots envoyés aujourd’hui depuis la ZAD par "Quelques opposant-e-s plus déterminé-e-s que jamais ! "ça nous a fait et nous fait toujours très chaud au cœur d’apprendre les rassemblements de soutien, les stands d’infos lors d’un marché, les sabotages, les trous dans les vitrines des locaux du parti socialiste... surtout lorsque nous sommes dans une nasse policière."

    Les actes de vandalisme qui ont visé ces derniers jours des locaux du PS avec des inscriptions faisant référence au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont le fait d’"activistes d’extrême gauche" qui sont "minoritaires" dans ce combat, a dit mercredi Barbara Pompili (EELV). La coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale était interrogée à l’émission "Questions d’Info" LCP/France Info/AFP/Le Monde sur cette série de dégradations contre des permanences socialistes.


    Autrement dit, il y a une minorité d’activistes sur la ZAD qui vient de l’ultra-gauche. Mais les assimiler tous à cette origine militante est un spectre réducteur qui nie le soutien clé des paysans (ACIPA), la présence de militants associatifs et syndicaux, d’écologistes, voire même d’une minorité sans cesse croissante de gens qui ne sont pas engagés dans d’autres combats sociaux . Il se trouve cependant que la ZAD a depuis le début choisi un mode de résistance pacifique qui vise plus à retarder la progression des forces de l’ordre qu’à s’y opposer physiquement et à main armée.
    (BreizhJournal, 7/11/12, "Trois questions qui fâchent autour de Notre-Dame des Landes")

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  2. Vous avez toutes les infos militantes en direct en suivant le lien : "http://nantes.indymedia.org/ "

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  3. Communiqué de presse unitaire :

    Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport !

    Depuis le 16 octobre, l’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), a franchi un nouveau cran. Parce qu’ils défendaient la préservation des terres agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommée ZoneA Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs maisons, 15 jours avant le début de la trêve hivernale, et ces maisons détruites, parfois illégalement, par les forces de l’ordre. Nous condamnons la violence déployée depuis la semaine dernière lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à la multinationale Vinci, maîtresse d’œuvre du projet d’aéroport. Depuis plusieurs années, les habitants, et les paysans de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux, destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport, et des milliers d’autres pour les zones commerciales et industrielles sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes deNantes). Ces terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est un signe supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher la vie végétale et animale ? Alors que le gouvernement n’a que la réduction des déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci ? Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus nombreuses et témoignent d’une résistance qui en marche Nous dénonçons les expulsions et destructions, l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de soutien à la lutte de Notre-Damedes-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet. L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.

    Signataires : Alter Ekolo, Alternative Libertaire, ATTAC, Fédération Anarchiste, Fédération pour une Alternative Sociale et Écologiste, Gauche Anticapitaliste, Ile-de-France Décroissance, Initiative Pour un Autre Monde (IPAM), Les Alternatifs, Les Amis de la Confédération Paysanne, Mouvement des objecteurs de Croissance, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Pour La Décroissance, Relocalisons, Union Syndicale Solidaires.

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  4. Notre-Dame-des-Landes : les casseurs et les criminels, c'est le PS et Vinci !!

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