
Lundi dernier le matin, nous recevions à l’Usine, le grand quartier général de la campagne, une petite assemblée de déléguées d’entreprises en lutte.
Le mot « déléguée » est ici au féminin. Car dans ces entreprises, ce sont des femmes qui sont employées et qui luttent. Il y a avait des « Lejaby », celles des sites abandonnés, les caissières d’Albertville, en grève deux ans de suite le dimanche contre le travail du dimanche, les femmes des « Trois-Suisses », magasins fermés sans crier gare, les « Paru-vendu » du journal d’Hersant liquidé avec mille six cents emplois dans le silence d’une presse qui ne peut se fâcher avec le magnat papivore, et les « Sodimédical », victorieuses dans trente-deux ju

Mais pourquoi est-ce que je me sentais si mal en entendant leurs récits ? Je pense que ce sont les paroles des « Sodimédical » qui m’ont rendu malade. Pas seulement parce que je n’ai pas pu aller sur place encore. La nausée venait de plus profond. Je suis républicain. Pour moi la loi est une institution très importante, fondatrice de la vie en société civilisée. La loi. Que vaut-elle quand elle n’a plus de force ?

Quand trente-deux jugements gagnés par celles qui n’ont que la loi comme recours, ne sont rien !
Quand des patrons vicieux misent sur le temps qui passe, les payes illégalement retenues pour mettre à genoux des femmes dont ce très modeste gagne-pain marque la frontière absolue avant la noyade sociale. La leur, celle de leurs enfants.
Elles restent dignes, calmes, très marquées, mais si calmes dans leur exposé et leur humour froid. Le pire dans ce monde à l’envers, le voici.
Elles sont dans la circ

Comme ce fut le cas des « Molex », et de tant d’autres. Je promets de poursuivre jusqu’en enfer tous ceux qui sont impliqués dans cette honte si j’en ai bientôt le moyen. Il n’y aura d’abord rien besoin de voter de nouveau. Le privilège d’impunité sera refusé et le règne de la loi sera rétabli. Mais l’arsenal du contrôle et de répression contre les patrons-voyous et ceux qui mettent en œuvre leur délinquance devra bien sûr être sérieusement renforcé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) à côté de Commentaire :, choisir Nom/URL
3) Saisir votre nom (ou pseudo) après l'intitulé Nom
4) Cliquer sur continuer puis sur publier